samedi 15 octobre 2011

Un élève de Paul Coze.

Paul Coze, parallèlement à toutes ses activités, donnait également des cours de dessin et peinture. C'est ce qui lui permettait de vivre lorsqu'il n'écumait pas les réserves , à la recherche des secrets de l'âme indienne.
Voici une page où un de ses anciens élèves lui exprime toute sa reconnaissance.
http://home.rmci.net/jcburgess/Jerryburgessbio.html
Photo: © Jerry Burgess

vendredi 14 octobre 2011

Paul Coze acteur ?

Il semble que Paul Coze ait, au début de la guerre, lors de sa mission de propagande aux USA, près des milieux cinématographique, noué des contacts intéressants.

On le retrouve ainsi crédité en 1948 dans un film de Robert Florey, Rogues' Regiment, en tant qu'acteur (un rôle de "Commander"), et conseiller technique.

Synopsis: After World War II, ex-soldiers trickle into French Saigon to join the Foreign Legion, among them American Whit Corbett and German Carl Reicher. Is Reicher really SS war criminal Martin Bruner, and is Corbett after him? Art dealer Van Ratten and nightclub chanteuse Lili Maubert are also more than they seem. Action scenes include anti-guerilla jungle warfare. 

Pour en savoir plus: http://www.imdb.com/title/tt0040744/combined



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jeudi 13 octobre 2011

La Mission Paul Coze

Dans le numéro 118 du 1er octobre 1930, la revue "Le Scout de France" rend compte de la Mission Paul Coze, une exploration du Canada par PC et son équipe.



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mercredi 12 octobre 2011

Far-West et Indiens 4

Encore deux images de cette série consacrée aux Indiens (et donc au Far-West), à l'époque préhistorique et au XIXe siècle (?), toujours dans le cadre du parc national deMesa Verde.


lundi 10 octobre 2011

Far-West et Indiens 2

Classic Pueblo
The golden age of the Pueblo culture date from 1000 to 1300 AD. Most of the great ruins of Mesa Verde date from this period.

Sunset over Ute Mountain
View west from park point Lookout toward Ute Indian Reservation.

©Paul Coze

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samedi 8 octobre 2011

Far West et Indiens

Voici les deux premières cartes postales d'une série créée par Paul Coze en 1948 pour le parc national de Mesa Verde sur son thème favori, les Indiens, seigneurs du Far-West...

Légende de la première illustration:
A ceremony in the Kiva
(n°6 in Prehistoric Series)
Priests chanting around a kiva altar. Between the fire pit and the priest using the pipie for "blessing by smoke" is the sipapu, symbolic entrance to the underworld.


Légende de la seconde illustration:
Navajo Yeibichi Dancers
(Mesa Verde National Park, Colorado)
Navajo chant and dance as climax of unique evening campfire entertainment provided by the National Park Service.

© Paul Coze


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vendredi 7 octobre 2011

Paul Coze et le Système des Patrouilles

Le Système des Patrouilles, de Roland Phillips, avec une préface de Baden-Powell, éditions Spes. Pas de date de publication (probablement fin des années 20- début des années trente), traduit de l'anglais par Hubert Verley.

Couverture et illustrations intérieures de Paul Coze.




© Paul Coze

jeudi 6 octobre 2011

Une biographie de Paul Coze

Trouvée sur le Net, une petite biographie illustrée de PC, sans prétention mais fort bien faite.

L'ouvrage semble n'avoir jamais été commercialisé, et devait être destiné aux scouts parisiens
du Groupe Paul Coze (SUF).


http://www.scribd.com/doc/67706443/Quatre-Plumes-d-Aigle

mercredi 5 octobre 2011

Paul Coze et le secourisme

Le secourisme a toujours joué un rôle important dans le scoutisme.

Dans cette édition sans date (mais probablement du début des années 30), Paul Coze crée la couverture et les illustrations intérieures de ce petit manuel de la Croix-Rouge française, destiné aux éclaireurs des grandes associations scoutes de l'époque: Scouts de France, Eclaireurs de France, Eclaireurs Unionistes.

© Paul Coze
Un document étonnant, une mind map qui retrace les différentes activités de Paul Coze.

http://fr.domotica.net//Paul_Coze


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mardi 4 octobre 2011

Paul Coze sur Scoutwiki.org

Paul Coze

Paul Coze
Paul Coze au grand conseil
Paul Coze au grand conseil
29 juillet 1903 · 2 décembre 1974
Fondateur
Fondateur.
Personnalité scouts de France
Scouts de France.
Personnalité française
France.
Paul Coze (né à Beyrouth, Liban le 29 juillet 1903, décédé à Phoenix, USA, le 2 décembre 1974) est l'un des fondateurs des Scouts de France, écrivain essayiste et importateur en France de la totémisation.

Sommaire

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Une personnalité du scoutisme français

Paul Coze découvre le scoutisme en Égypte où il réside jusqu'en 1916 et se passionne déjà pour les indiens d'Amérique. Rentré à Paris, il souhaite continuer l'aventure scoute et fonde alors avec son frère Marcel et le chanoine Cornette les Entraineurs Catholiques de France à Saint Honoré d'Eylau (devenus en 1920 les troupes Ière, Vème et VIème Saint-Louis - Scouts de France).

Son totem Scout est Panthère à l'affut. Dans le scoutisme catholique français il fut l'initiateur de la totémisation et du peau-rougisme dont il subsiste quelques traces dans le vocabulaire scout (VP, tipi...). En 1920, il rencontre des chefs américains (Lorne W Barclay, le Dr d'Elisçu) dont un amérindien au camp interfédéral de Francport (du 16 août au 19 septembre 1920). Cet instructeur amérindien lui fait découvrir les techniques du feu, le camouflage, le suivi de piste. Cette rencontre est décisive, Paul Coze est charmé et convaincu que le scoutisme Français doit s'inspirer des techniques indiennes (voir indianisme). Il deviendra rapidement un spécialiste de la culture indienne grâce à de nombreux voyages aux États-Unis et fera profiter le scoutisme Français de ses découvertes (techniques, chants, danses, totémisation,...).
Toujours en 1920, il participe à la création des Scouts de France et devient rédacteur et dessinateur des publications de l'association comme la revue Le Scout de France (où il recrute un certain Pierre Joubert) et l'agenda PALBA. Il est aussi adjoint du Père Sevin à Chamarande et Commissaire national SdF en 1931. En 1929 il fonde avec Jean Droit le cercle d'études indiennes Wakanda qui prendra le nom de "Cercle d'art et d'études Peaux-Rouges" en 1934.

Un ethnologue reconnu

Mais il fut (et c'est moins connu) un véritable ethnologue versé dans l'indianisme pour le reste de sa vie. Son premier livre Mœurs et histoire des Peaux-rouges, paru en 1928, est toujours réédité chez Payot. En 1930, la Mission Paul Coze fut un véritable voyage d'études officiel organisé par le Musée du Trocadéro. La Mission Paul Coze est évènement dans le monde du scoutisme français, de par son aspect officiel et scientifique, mais aussi parce que Paul choisit comme coéquipiers quatre anciens scouts : un médecin, un botaniste, un historien et un photographe.
Le Musée organisa une exposition avec les souvenirs ramenés comprenant près de 2000 objets, des films, des photos, des dessins, des aquarelles, des enregistrements. Des mâts-totems de plusieurs mètres de haut qui avaient été ramenés, non sans mal, par la mission furent exposés et dressés quelques années plus tard devant l'entrée du Musée de l'Homme (quand le Palais de Chaillot remplaça le Trocadéro) avec des plaques indiquant la provenance et le nom de la mission.
Paul Coze s'installa définitivement aux États-Unis en 1938. En 1952, il se fixa dans un ancien ranch de la banlieue de Phoenix en Arizona, pour être au cœur du plus vaste ensemble des réserves indiennes. C'est là qu'il prit les fonctions de Consul de France honoraire (Chevalier de la Légion d'Honneur pour ses réussites artistiques et la promotion des relations franco-américaines). Le sénateur de l'Arizona Barry Goldwater, lui-même défenseur des indiens, disait de Paul Coze : «Aucun homme blanc n'a autant fait pour eux».
Paul Coze aura connu le privilège d'être totémisé par les Indiens Cree, sous le nom de Kanéo Kwaniow (Quatre Plumes d'Aigle).
Contrairement à une légende, il n'est pas mort fou et animiste au milieu des indiens mais fut aux États-Unis un artiste respecté notamment dans les arts plastiques et graphiques.
Les archives françaises de Paul Coze ont été déposées par son demi-frère à la Bibliothèque Scoute de Riaumont.

Bibliographie

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Paul Coze sur Wikipedia (us)

Paul Coze

From Wikipedia, the free encyclopedia
Paul Coze.jpg
Paul Coze (1903-1974) was a French-American anthropologist, artist, and writer, most notable as a French authority on Native Americans, and for his public art in the 1960s.
Born in Beirut of a French engineer father and a mother with lineage from Serbian royalty, Coze grew acquainted with riding and roping as a young man. On his return to France, as a teenager he became co-founder of Scouts de France, the first French Scout program. Coze was the first French Wood Badger and a Chevalier de France, and served as editor of the Scout magazine.
During years of art training, an increasing fascination with cowboys and Native Americans led to four museum-sponsored anthropological expeditions to western Canada (1928-1932) and a book, Moeurs et histoire des Peaux-Rouges (1928, with Rene Thévenin), still in print as a standard work. Many of Coze's hundreds of collected artifacts now reside at the Royal Alberta Museum.
Coze moved to the United States circa 1938, in Pasadena, California since 1942, spending two years producing major educational murals at Mesa Verde National Park.
Settling in Phoenix, Arizona full-time in 1951, he founded an art school and created nine major pieces of public art in the city, including large multimedia installations at Phoenix Sky Harbor International Airport, Arizona Veterans Memorial Coliseum and other civic landmarks, most with Native themes. Coze provided artistic designs for Arizona's celebration of 50 years of statehood, The Arizona Story, in 1962.
He published seven books and numerous articles for Arizona Highways magazine, was awarded the Chevalier de la Légion d'honneur in 1954, and was French consul for Phoenix for decades.

[edit] Sources

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Paul Coze sur Wikipedia (fr)

La jeunesse de Paul et la fondation du scoutisme en France[modifier]

Paul Coze est né à Beyrouth le 29 juillet 1903, de père français, Édouard Coze, ingénieur et de mère russe, Sonia Dabija-Cotromanich, princesse russe descendante d’un roi de Serbie. Le sang russe qui coulait dans ses veines devait donner à Paul son caractère original d’artiste passionné et aventurier.
Son père avait été envoyé à Beyrouth (alors ville de l'empire ottoman) pour y construire une usine à gaz. En 1912, il fut envoyé à Alexandrie, en Égypte comme directeur de la Banque Ottomane.
L'Égypte étant à cette époque sous mandat britannique, le jeune mouvement scout (fondé par Lord Robert Baden-Powell en 1908) y était déjà implanté, favorisé par la rotation des unités avec la métropole. À Alexandrie, la communauté italienne avait, à l'imitation des Anglais, sa propre troupe de boys scouts. C'est à leur contact que Paul et son jeune frère Marcel, admiratifs, demandèrent à intégrer l'unité. En 1912, ils prononçaient leur promesse, puis décidèrent de fonder leur propre troupe française. Une première patrouille, le "Coq" vit le jour bientôt rejointe par celle du "Chêne", fonctionnant toutes les deux avec les Italiens.
En 1914, à cause de la guerre, la famille Coze regagna la France et s'établit dans le XVIe arrondissement de Paris. Paul et Marcel ne rêvaient que d'une chose, vivre le scoutisme. Ils trouvèrent un appui en la personne du chanoine Cornette, vicaire de Saint-Honoré d'Eylau, leur paroisse. Le 2 octobre 1915, à tout juste 13 ans, Paul tenait une conférence sur le scoutisme devant des paroissiens et leurs enfants. Ainsi fut fondée la première troupe scoute catholique en France : « Les Entraineurs de St-Honoré d'Eylau », avec Édouard de Macedo, leur chef. Deux ans plus tard, la Fédération des Scouts de France naissait.

L'essor du scoutisme et la découverte de la culture peau-rouge[modifier]

Paul conserva des responsabilités au sein du nouveau mouvement, qui connut une extension rapide sous l'impulsion du Père Sevin.
  • Premier rédacteur de la revue SCOUT, il embaucha et encouragea le jeune Pierre Joubert comme dessinateur (1927)
  • Illustrateur de romans scouts, dont ceux de Pierre Delsuc (1927)
  • Premier détenteur de la badge de bois au cours du premier camp-école de Chamarande, en 1923
  • Commissaire National des Scouts de France au Jamboree de Birkenhead en août 1929
Depuis son enfance, Paul Coze avait rêvé à la lecture des romans de Mayne-Reid ou de Fenimore Cooper aux mystères des terres de l'ouest, peuplées par des tribus indiennes fières et sauvages. Une rencontre allait déclencher en lui une véritable vocation, qui allait faire du jeune homme un spécialiste de la culture indienne. En 1920, au cours d'un camp interfédéral près de Compiègne, il fait la connaissance d'un Peau-Rouge, instructeur dans une patrouille scoute américaine, qui lui transmet l'art d'utiliser le bois, de se camoufler, de lire une piste... Paul est pris alors d'une soif dévorante de connaissance des indiens et de leur culture, fasciné par la richesse de la philosophie et de la spiritualité indienne, transmise de générations en générations par des chants et des danses d'une beauté magique.
Étudiant à l'École nationale des arts décoratifs, il imagine un spectacle peau-rouge avec des costumes, des danses et des chants devant des parents et amis médusés mais curieux. Un certain nombre se joignent à Paul qui crée le Club Wakanda ("Grand Esprit" en sioux). Ensemble, ils s'instruisent sur les indiens et montent de nouveaux spectacles.
Peintre animalier, spécialiste des chevaux et des félins, Paul se rend régulièrement au cirque, pour y puiser ses sources d'inspirations. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance d'Os-Ko-Mon, un peau-rouge vedette d'un numéro équestre indien. Le rejoignant dans sa loge, Paul lui amène un tambour et lui demande lui chanter un air authentique. Os-Ko-Mon lui apprend qu'il a tout oublié. Paul lui laisse le tambour, et il est surpris de recevoir, quelques jours plus tard, la visite du peau-rouge. Os-Ko-Mon s'installe, le tambour à la main et doucement, puis avec force, chante une mélopée d'une étrange beauté, plus émouvant que tout ce que Paul avait imaginé. En s'exerçant avec le tambour, il s'était souvenu de chansons entières.
Os-Ko-Mon retrouve peu à peu la mémoire et enseigne non seulement des chants à Paul mais aussi des danses traditionnelles et des coutumes sacrées. Il lui apprend à réaliser une authentique coiffure indienne avec des plumes d'aigles. Parcourant tout Paris à la recherche de ces plumes rares, il déniche à un prix dérisoire tout un stock qu'avait commandé Buffalo Bill pour son spectacle Wild West de 1905.

Sur les traces des Peaux-Rouges[modifier]

Paul Coze fait son service militaire en 1923 à Mayence, en Allemagne dans un régiment d'artillerie. Blessé suite à un incendie de la caserne, il est réformé et pendant sa convalescence, il découvre une série d'articles sur l'extermination des indiens d'Amérique. Paul correspond avec l'auteur, René Thèvenin et lui propose de collaborer pour écrire un livre. L'ouvrage, Mœurs et histoire des Peaux-rouges (Payot, 1928) est immédiatement couronné par l'Académie française.

Premier voyage[modifier]

Remarqué au Canada grâce à son livre, Paul est invité par la Compagnie de Chemins de Fer Canadiens pour étudier les indiens d'Amérique du Nord. Il arrive à Lorette, près de Montréal le 12 juin 1928, en uniforme scout et est accueilli par un groupe de Hurons. Paul est déçu, car ils sont habillés comme des blancs et habitent des maisons en bois. Il poursuit son périple de l'Atlantique au Pacifique en train, mais à chaque arrêt la déception subsiste.
À Ottawa, il est invité par le Surintendant aux affaires indiennes à Fort Qu'Appelle, réserve sioux à l'écart de la ligne de chemin de fer. Paul essaye de communiquer par signes avec les indiens, qui demeurent impassibles. Las, il se met à crayonner des portraits sur son carnet. Aussitôt, les indiens se pressent autour de Masina' Epiewasis, "l'homme qui sait faire une image". Un vieil homme l'invite alors dans son tipi et c'est avec une grande joie que Paul, comme le lui enseigna Os-Ko-Mon, se met à fumer le calumet.
De retour en France, Paul Coze n'a qu'une idée, retourner en Amérique, persuadé que les indiens de ses lectures sont encore vivants, loin des écoles et des réserves, dans les terres sauvages du Canada.
Il racontera ce premier voyage dans un livre, Wakanda (Rédier, 1929), et organisera de nombreuses conférences.

Deuxième voyage[modifier]

Le Professeur Paul Rivet, directeur du Musée d'Ethnographie du Trocadéro (aujourd'hui appelé Musée de l'Homme), s'intéresse à Paul Coze et lui confie une mission d'ethnologie au Canada.
La Mission Paul Coze est un évènement dans le monde du scoutisme français, de par son aspect officiel et scientifique, mais aussi parce que Paul choisit comme coéquipiers quatre anciens scouts : un médecin, un botaniste, un historien et un photographe.
Ils débarquent au Canada le 6 juillet 1930 et vont sillonner les réserves indiennes à bord d'une vieille Ford modèle 1905. Fin août, ils atteignent Big River au Saskatchewan, puis, au terme d'un parcours de 500 km vers le nord en canoë, ils parviennent dans une tribus de Cris. Le chef leur demande innocemment des nouvelles du Roi de France : Paul a enfin trouvé la tribu qu'il cherchait !
Paul Coze offre aux indiens, en signe d'amitié les plumes d'aigles achetées à Paris, quelques années auparavant. Les Cris, de leur côté, les accueillent avec gentillesse et leur apprennent à fabriquer un canoë, à dépecer un animal, à peindre un tipi ou encore le secret des plantes médicinales. Mais ils ne répondent à aucune questions qui touche au domaine des croyances et des coutumes religieuses. Pourtant, le vieux chef cri, Kamaïstit, peu de temps avant le départ de la Mission, fait savoir à Paul qu'il désire en faire son fils adoptif. Les liens sont noués au cours de l'étrange cérémonie de la loge à transpirer dont Paul ne révèlera que peu de choses dans ses ouvrages. Ils méditent ensemble et Kamaïstit initie alors Paul Coze au code moral et aux croyances de la tribu. Puis sous l'inspiration de Wakanda, annonce le nom qu'il a choisi pour Paul : Kanéo Kwaniow, "Quatre plumes d'aigle", en souvenir du gage d'amitié de Paul à son arrivée. Ce jour là, Paul compris l'importance de la vie spirituelle des indiens et de leur philosophie : Kamaïstit refusait de répondre à Paul Coze l'ethnologue, mais acceptait d'en parler à Paul, devenu un fils.
Il raconta cette expédition dans un livre, Cinq scouts chez les Peaux-rouges (Champs-Elysées, 1932).

Troisième voyage[modifier]

Paul entreprit une seconde expédition chez les Cris, accompagné de sa jeune épouse. Il rapportera de ces voyages plusieurs films (dont un de la loge à transpirer), des photos, des enregistrement de chants sur rouleaux de cire qui sont aujourd'hui des documents uniques. Tout cela, avec plusieurs milliers d'objets, constitua une collection qui fit l'objet d'une exposition au Musée du Trocadéro.
Paul Coze raconta ce troisième voyage dans un livre Quatre feux (Camping, 1935)

La passion de l'art indien[modifier]

En 1933, John Collier, le chef du Bureau des affaires indiennes à Washington, l'invite à venir découvrir les populations indiennes du sud-ouest des USA. Pendant 5 ans, Paul Coze viendra chaque année passer plusieurs mois en Arizona et au Nouveau-Mexique. Il séjourne alors régulièrement chez Chee Dodge, le dernier grand chef Navajo, se liant d'amitié avec son fils Tom. Paul y découvre les richesse artistique du peuple indien : les fresques ornant les murs des Kivas, les temples souterrains, les peintures et tapis des Navajos, la poterie, la vannerie et les bijoux des Pueblos.
Paul se passionne aussi pour la pratique du lasso, apprise des cow-boys. Il est d'ailleurs l'inventeur de la cholla, sorte de polo. En 1935, il crée en France le cercle du lasso, se greffant sur le club Wakanda. Il publie en 1934 un recueil de croquis, Rodéos de cow-boys et les jeux du lasso (SFLE, 1934).
Mais Paul Coze est sensible à l'agonie du peuple indien et décide d'encourager leurs activités artistiques. À cette époque, Dorothy Dunn, une artiste, ouvre le premier studio d'art indien à Santa-Fe, au Nouveau-Mexique. Paul lui rend visite et lui propose de faire exposer les toiles de ses élèves indiens à Paris. Cette exposition eu lieu en juin 1934, au musée du Trocadéro. La moitié des 200 tableaux exposés fut vendue : l'art indien était reconnu, et par la France, le pays de la culture !
Il continue de promouvoir la civilisation peau-rouge en France en donnant de multiples conférences. Il est d'ailleurs membre fondateur du Club des Explorateurs en 1937 et y côtoie notamment Paul-Émile Victor et Guy de Larigaudie.
En 1938, Paul Coze décide de s'installer définitivement à Pasadena, en Californie. L'hiver, il donne des leçons de peinture, écrit des articles et fait des conférences. L'été, il séjourne dans les réserves pour étudier la mythologie indienne. Cette année-là, il convainc John Collier de monter un spectacle peau-rouge. Il choisit lui-même les acteurs parmi les tribus de la région et leur demande d'écrire un scénario illustrant les légendes indiennes. C'est à Phoenix, en Arizona, que se donne pour la première fois Desert-Song, un ballet-drame en 13 tableaux. Le spectacle connait un immense succès.
De 1942 à 1952, Paul Coze est le président du jury du festival de danses indiennes de Flagstaff. Par son exigence, il œuvre pour que les rituels indiens ne deviennent pas des mascarades pour touristes, mais qu'ils conservent toute leur symbolique et leur authenticité.

Les respect des croyances[modifier]

Les tribus indiennes, lassées d'être envahies par des touristes irrespectueux de leurs traditions lors des fêtes religieuses, avaient fermé leurs villages. Paul Coze travailla pendant de nombreuses années à expliquer les mythes religieux et la signification des danses traditionnelles. Il rédigeait également des codes de bonne conduite pour les visiteurs. C'est ainsi qu'il put écrire un article sur les dieux Shalakos en soumettant sa publication à l'autorisation de la tribu Zuñi. De même, il eut l'idée de reconstituer, à l'aide de figurines disposées dans un décors naturel, les danses Hopi des Kachinas, et de les photographier. Il publia 70 de ces photos spectaculaires dans un numéro de Arizona Highway Magazine en 1971.
Grâce à la confiance des indiens, Paul reçut d'un vieux chef Hopi des photos cachées depuis le début du siècle (probablement prises par Edward S. Curtis) sur la très mystérieuse Danse du Serpent. Il promit d'attendre 15 ans avant de publier ces photos et il tint parole.

L'artiste peintre[modifier]

En 1951, il peint pour le compte de l'Association nationale des Parcs et Monuments une série d'une quinzaine de tableaux sur la vie préhistorique des indiens du sud-ouest américain.
En 1952, il s'installe à Phoenix en Arizona et y est nommé, grâce à son ami Romain Gary, consul honoraire de France. Il profita de sa notoriété pour fonder dans cette ville une école de dessin. Il y enseignait une méthode personnelle d'esquisse. Walter T. Foster en tira un ouvrage : Quick sketching with Paul Coze (1972).
En 1962, il gagna le concours, organisé par la ville de Phoenix, de la réalisation d'une œuvre artistique pour le nouvel aéroport. Il y exécuta, à l'aide de son épouse, une fresque monumentale de 6m de haut sur 25 m de large et à partir de 52 matériaux différents (verre, sable, pierres précieuses, métaux, ...) représentant des motifs indiens.
Après cette titanesque réalisation, il reçut un déluge de commandes pour des fresques géantes : pour l'hôtel de ville, puis pour la ville Prescott, et encore une sculpture géante l'oiseau de Phoenix pour le grand centre commercial. Puis ce fut la banque Arizona Title and Trust qui lui commanda une sculpture murale de 53 m pour son nouveau gratte-ciel. Il décora aussi les 1200 m² du Colisée de Phoenix.

"Aucun homme blanc n'a autant fait pour les Indiens"[modifier]

La réussite de Paul Coze ne se chiffre pas en dollars, elle est dans le souvenir d'un homme qui fut l'un des principaux artisans de la renaissance culturelle et artistique du peuple indien. À ce titre, le sénateur de l'Arizona Barry Goldwater disait de lui : "No white man as done so much for the indians" (Aucun homme blanc n'a fait autant pour les indiens). Paul Coze a eu le grand mérite de croire en eux à une époque où les seuls Indiens que connaissait l'Amérique étaient ceux des plateaux d'Hollywood. Animé d'un idéal qui devait beaucoup au scoutisme, il a lutté pour la survie d'un peuple qui se mourait de désespoir au milieu de l'indifférence générale.
Il a terminé sa vie dans son vieux ranch, entouré de pamplemoussiers, au milieu de ses paperasses consulaires, de ses toiles, de ses pots de peinture, de ses poupées Kachinas, de ses calumets, de ses tambours et de ces mille objets qui avaient chacun leur histoire.
Le bonheur pour lui se résumait en trois mots : le scoutisme, les Indiens et la peinture.
Aujourd'hui encore, sa mémoire survit :
  • En France, un groupe scout SUF porte son nom : IIIe Paris - Paul Coze.
  • En Amérique, la fresque peinte au Terminal 2 de l'aéroport de Phoenix fait l'objet de toutes les attentions quant à sa sauvegarde, comme en témoigne l'article 1 de Susie Steckner dans Phoenix Magazine de septembre 2008.
  • Une exposition virtuelle sur le thème des indiens d'Amérique du nord, est présentée en 2009 sur le site de la Galerie Michelle Champetier et consacre un de ses panneaux à Paul Coze (photos, aquarelles et croquis originaux).

Bibliographie[modifier]

Comme auteur
  • Mœurs et histoire des Peaux-Rouges (avec René Thévenin), Ed. Payot, 1928, réédité chez Payot sous le titre Mœurs et histoire des Indiens d'Amérique du Nord
  • Wakanda, Ed. Alexis Redier, 1929
  • Cinq scouts chez les Peaux-Rouges, Ed. Librairie des Champs-Élysées, 1932
  • Rodéos de Cow-boys et les jeux du lasso, Ed. SFLE, 1934
  • Quatre feux, Ed. Camping, 1935
  • L'Oiseau-Tonnerre: paysages et magie Peaux-Rouges, Ed. Je Sers, 1938

Comme illustrateur (non exhaustif)
  • Contes de fées, Charles Perrault, Ed. Ducrocq - Chulliat, 1921
  • Le voyage de l'Isabella au centre de la Terre, Lucien Creux, Ed. Ducrocq, 1922
  • La rude nuit de Kervizel, Pierre Delsuc, Ed. Spes, 1928
  • L'Illustration n°4589 du 14/02/1931 , sur les peaux-rouges (plusieurs planches en couleur).
  • L'Illustration n°4654 du 14/05/1932 , sur l'assassinat de Paul Doumer : Paul Coze, témoin oculaire, fit un croquis de la scène.
  • Kateri Tekakwitha. Le Lys de la Mohawk, la Fleur du Saint-Laurent, Robert Rumilly, Ed. Bouasse-Jeune et Cie, 1934
  • Une nuit dans la pampa, Roland de La Villèsbrunne, Ed. J. de Gigord, 1937
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